Premiers jours (1/2)

Jour 1 : primer día :

Ça y est, j’ai retrouvé les sœurs ! Je me suis  dit qu’après tout cette arrivée pittoresque était un premier test, pour voir si j’étais apte à m’adapter à ce pays. Les pauvres, elles étaient toutes paniquées et désolées ! Pour ma part j’étais contente de les avoir enfin retrouvé, après plus de 30 heures de voyage. Mais les avoir retrouvés, ne voulait pas dire que j’étais arrivée ! Effectivement je me souviens qu’en 2012, le trajet entre l’aéroport et el colegio San José était plutôt long. Sur une carte ça n’est pas très loin, c’est juste qu’il y a énormément de trafic. Nous sommes sorties pour aller prendre un taxi. Évidement tous les chauffeurs se précipitent pour vous proposer leur plus beau carrosse ! Tu m’étonnes, une blonde aux yeux bleus ça ne court pas les rues. Cela avait déjà commencé au contrôle où le douanier a complimenté mes yeux après avoir tamponné mon passeport ! Tant qu’il me laisse entrer dans le pays, moi ça me va.

Bref nous voilà dans la rue à la recherche d’un taxi. Je laisse les sœurs faire, elles peuvent négocier sans se faire avoir. Parce qu’il faut savoir que dans les taxis péruviens, il n’y a pas l’ombre d’un compteur. La règle est qu’il faut fixer le prix avant de monter. Et bien entendu il sera plus facile de gonfler le prix pour des étrangers puisqu’ils vont avoir aucune idées des tarifs pratiqués. Les « européens » se font très vite remarquer et sont vus comme des billets de banque sur pattes. A titre d’information, si jamais vous venez dans le quartier reluisant de San Miguel, depuis l’aéroport, nous avons payé 20 soles, ce qui représente environ 5,50€. Pour infos, la monnaie du pays est le Nuevo Sol, et 1€ = S/.3,60.

Ceci-étant dit, laissez moi vous raconter maintenant la traversée de Lima qui mérite d’être vécue pour y croire ! Je n’arrive toujours pas à comprendre comment nous n’avons fait pour arriver entières ! C’est tout simplement une jungle de tacos tous aussi boueux les uns que les autres, dans une joyeuse fanfare de klaxons ! Le code de la route ? Qué es ? de toute façon, même s’il y a des panneaux, à quoi bon les respecter ? C’est assez déroutant pour une personne qui vient d’un pays où le code de la route est strict et (très) respecté comparé au Pérou. On peut alors s’amuser à penser à nos chers gendarmes français qui écouleraient un carnet de contravention en moins de deux !

Pour résumer la situation

  • des taxis, des taxis et des taxis dans un sacré état, à celui qui klaxonnera le plus pour toujours passer en premier.
  • Des combis, il faut le dire, pourris, où les gens sont entassés un peu comme les taxis-brousse en Afrique.
  • Des « micro-car » en d’autres termes, des petits bus, archi pourris eux-aussi.
  • Et des cars qui n’ont pas peur de foncer dans le tas, de toute façon se sont eux les plus gros.
  • Enfin au milieu de tout ce fatras et selon les quartiers, il y a aussi des voitures, certaines plus récentes.

 

Une chose est sure, c’est que même si j’aime conduire, là je n’oserai même pas passer la première ! En trois secondes et demi on risquerai de me faire une aile de chaque côté tandis que je n’aurais rien demandé à personne. Sans oublier qu’ils aiment bien conduire à 5 ou 6 de front sur une 4 voix. Le but étant de toujours être sur la file qui avance. Sinon si cette dernière s’arrête un quart de seconde ==>  Pouette pouette ==> klaxon ! On va dire qu’ils ont le klaxon très facile et une conduite plutôt cosmique ! Ils vont immédiatement aller sur la file d’à côté, celle qui semble avancer. Le problème étant qu’ils vont tous faire cela, donc rebelotte pour les klaxons et comme ils ont tous eu la même super bonne idée, ils se retrouvent tous coincés sur deux files… voilà voilà. C’est plutot rigolo à voir, enfin parfois on a de belles frayeurs aussi, mais je n’ai pas bien saisi le sens de cette logique pour l’instant… Après tout on ne parlera que de tôle froissée, bien que ça passe toujours au centimètre près, soit… ! Concernant l’état des véhicules… il y a de tout, mais surtout des voitures (excusez moi l’expression), défoncées, surtout dans les quartiers peu fortunés. Au point de voir le premier jour un chauffeur de minibus tenir sa portière avec le coude, fenêtre ouverte. C’est vrai que ça doit être super pratique pour conduire 😉 . Ou bien, de voir un autre minibus stoppé en plein milieu d’une quatre voix ( à 6 de front) bondée, pour changer son pneu, le tout signalé par un simple cône orange.

Après un certain temps, nous sommes arrivées dans le quartier de San Miguel que j’ai un peu reconnu après 4 années, cela n’a pas trop changé. C’est l’un des quartiers le plus pauvre de Lima. Y ya hesta, llegamos ! Et ça y est, nous sommes arrivées ! Je rentre dans la maison des sœurs qui est à l’intérieur de l’école San José. Que c’est agréable de retourner dans un endroit familier après ce long voyage. Là non plus le décor n’a pas trop changé.

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Un aperçu de la cours
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Le patio de la maison des soeurs

 

Petite visite rapide. Je découvre ma chambre, la salle de bain. C’est à ce moment là que j’entend une phrase magique : « hay agua caliente » il y a de l’eau chaude ! Yahou !!!! grand luxe ! Moi qui avais essayé de me forcer avant mon départ à prendre des douches froides pour m’entrainer. Bien entendu je ne trouvais pas le courage, sauf les jours où il faisait 35°C. Oui sauf qu’ici il fait 15°C, ça caille carrément !!!! Donc je peux vous dire que cette phrase je l’ai trèèèèès bien comprise 😀 .

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Ma chambre, avec le drapeau français qui trône !
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Ma pote qui a dormi au dessus de ma tête 😀

La journée fut plutôt calme. Petit déjeuner, une bonne douche bien chaude, déballage des affaires, repos ! Les soeurs qui m’attendaient pour 17h45, avaient quand même préparé mon arrivée !

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Petit-déjeuner / Desayuno

Vers 18h je n’en peux plus. Il est 1h du matin en France. Je m’octroie alors une petite sieste. Sauf que j’ai totalement commencée ma nuit. J’ai roupillé jusqu’à 23h, en une seule traite ! soit 6h du matin en France. Je ne me suis pas faite prier pour me rendormir juste après. Cela m’a permis de bien récupérer et de me réveiller avant mon réveil ! exploit ! (Rare, très très rare). Il faut dire que les klaxons m’ont bien aidé aussi 😉

Jour 2 / Días dos :

Comme je vous le disais, sacré réveil en fanfare par les klaxons. J’ai par la suite (re)visité l’école avec Sœur Rosanna. Pour le reste de la matinée, je suis restée à l’inicial, la maternelle, dans une classe de moyenne section.

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En fin de journée, nous avons pris avec Sr Rosanna, un micro-car pour aller dans le quartier d’à côté à peu près du même standing que San Miguel ; Magdalena. Là nous  nous sommes rendues dans un « centre commercial » pour s’occuper de mon numéro Péruvien. Le centre commercial est en fait un alignement de petits emplacements dans un long couloir. Je m’imaginais aller dans la boutique Claro, comme si j’allais chez SRF. Point du tout ! Sur un bord de comptoir-vitrine, nous avons fait ce qu’il fallait pour me procurer une carte Sim, et avoir un forfait prépayé de 10€ par mois. Mais pas de panique, ce boui-boui est relié aux deux grands opérateurs du pays, c’est un représentant officiel !

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Photo prise à la volée dans le micro

Après avoir campé 1h pour tout faire fonctionner, nous voilà ressorties. Il fait nuit, sacrement froid et nous avons faim ! La sœur décide alors de m’emmener à « l’épicentre », son QG du quartier, le Macdonald péruvien du coin. Parfait ! C’était super bon, il y a des chances que l’on y retourne de temps en temps si nous sommes dans le secteur.

Pour finir, nous sommes rentrées en « micro », nous avions dîné et j’avais mon numéro péruvien avec « whattsapp ilimitado » youpi !

Suite à venir très prochainement ! 🙂

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